Commune de La Baroche

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Histoire

La commune fusionnée de La Baroche est entrée en vigueur le 1er janvier 2009. Elle est issue des anciennes communes d'Asuel, Charmoille, Fregiécourt, Miécourt et Pleujouse. La convention de fusion a été acceptée lors du scrutin du 13 juillet 2008.

Pré histoire et antiquité

Certains sites de la commune montrent des traces de présence humaine dès le néolithique, avec les restes d'un dolmen à Fregiécourt. Les contre-forts du château d'Asuel abritent quant à eux un site de l'âge du bronze. Une villa gallo-romaine est attestée à Miserez, entre Charmoille et Miécourt. Une voie romaine est présente sur le col des Rangiers.

Moyen-âge

La première mention attestée concerne le village de Miécourt en 866 (curtem que Metiam). On ne sait cependant pas s'il s'agit de l'actuel château de Miécourt, une ferme forte en réalité, dont les plus anciens murs sont datés du XIIe siècle.

Château de Pleujouse Château de Pleujouse

On peut affirmer néanmoins que l'histoire de la commune remonte à la fin du XIe siècle, début du XIIe, période à partir de laquelle il existe de nombreuses attestations historiques. Ainsi, en 1105, on trouve une mention du château de Pleujouse, nommé Pluiusa. Ses origines remontraient au XIe siècle, à l'instar de celui d'Asuel. Très vite, il tombera dans le fief de l'évêché de Bâle.

Hugues de Charmoille, quant à lui, est cofondateur de l'abbaye de Lucelle (1123-1124).

Ruines du Château d'Asuel Ruines du Château d'Asuel

Dans les mêmes années apparaît la famille d'Asuel avec Bourcard et Henri, en 1136. Le destin de cette famille sera très longtemps lié avec celui de l'abbaye de St-Ursanne. Elle lui fournira de nombreux prévôts, dont la liste est encore consultable de nos jours dans le cloître de la collégiale. L'histoire du village d'Asuel est naturellement liée à celle de son château, dont il ne reste aujourd'hui que des ruines.

La première trace historique de Fregiécourt date de 1136 et semble en lien avec la famille d'Asuel.

Il est intéressant de noter que cette famille, liée aux Habsbourg d'Autriche, perd sa bannière durant la bataille de Sempach en 1386. Elle est toujours conservée de nos jours aux archives du canton de Lucerne. Elle n'est malheureusement pas visible, car en mauvais état.

Les temps modernes

La famille d'Asuel, très puissante entre les XIIe et XIVe siècles, s'éteint en 1479 avec Jean-Lutold. Du XIVe au XVIe siècles, tous les villages deviennent progressivement les fiefs de différents seigneurs, dont le principal est le prince-évêque de Bâle. Fregiécourt sera rattaché à la mairie d'Alle au XVIe siècle.

Epoque contemporaine

Depuis la fin du moyen-âge, le destin des différents villages de la commune est étroitement lié à celui de l'évêché de Bâle. Par conséquent, quand le prince-évêque François Joseph Sigismond de Roggenbach quitte précipitamment sa résidence de Porrentruy, devant l'arrivée des troupes révolutionnaires françaises, les villages de La Baroche subiront le même sort que toute la principauté. Après l'éphémère épisode de la République rauracienne, ils seront rattachés dès 1793 à la France. Ils feront partie successivement du département du Mont-Terrible, puis du Haut-Rhin dès 1800, à la faveur d'une réorganisation des départements français, et ce jusqu'en 1814, année de la chute du Premier empire.

En 1815, l'ancien évêché de Bâle sera attribué au canton de Berne, en compensation de la perte de ses pays sujets, et notamment du Pays de Vaud, devenu canton de Vaud en 1803, et de l’Argovie.

XXe siècle

L'histoire de la commune est intimement liée à celle des deux guerres mondiales. L'Alsace ayant été annexée en 1871 par l'Allemagne, ceci aura une répercussion des plus importantes pour l'Ajoie. En effet, les trois frontières (Allemagne - France - Suisse) se trouveront dès lors en Ajoie et non plus à Bâle. Ceci permettra notamment l'accélération de l'arrivée du chemin de fer dans notre région.

Mais c'est plus pour la position géostratégique de l'Ajoie que le cas est intéressant. L'Ajoie compte pour un tiers environ de ce que l'on nomme la trouée de Belfort, cet espace relativement plat d'une soixantaine de kilomètres séparant les Vosges des premières crêtes du Jura. Ainsi, en 1914, la Suisse craint une attaque en Ajoie de l'un des belligérants, afin de contourner les défenses adverses. Ces craintes iront en s'amplifiant, car le conflit s'enlise et aucune attaque, de part et d'autre, ne permet de rompre le front, figé depuis Noël 1914. Environs 700 km de tranchées s'étendront de la ferme du Largin, sur la commune de Bonfol, jusqu'à la Mer du Nord.

Dans ce contexte, de nombreuses troupes seront massées en Ajoie. Les premières défenses naturelles étant constituées par le massif des Rangiers, on y creusera des tranchées, toujours visibles à La Caquerelle, et on y aménagera des observatoires. Le plus connu est l'éperon rocheux en face de La Malcôte, baptisé Place du Régiment d'infanterie 9. C'est aujourd'hui un endroit où viennent pique-niquer les familles.

La Suisse est finalement épargnée par les affres de cette guerre, même si la privation des populations civiles aura été conséquente, surtout dans les villes. En souvenir de ces années difficiles et de l'intense surveillance aux frontières, il est décidé, le 9 novembre 1919, d'ériger un monument national aux Rangiers. Une souscription nationale est lancée et la Sentinelle des Rangiers sera inaugurée le 31 août 1924. On l'appellera affectueusement le Fritz des Rangiers, car elle rappelait la présence de nombreuses troupes suisses-alémaniques. Descendue plusieurs fois par les activistes du groupe bélier qui y voyaient le symbole de Berne, décapitée puis rapatriée à Glovelier dans le dépôt des Ponts et Chaussées, elle sera incendiée par les mêmes activistes en février 1989. Bien qu'en granit, elle ne tiendra pas le choc de température. L'oeuvre de l'artiste neuchâtelois L'Eplattenier n’a pas été réinstallée à ce jour.

A Miécourt, le 7 octobre 1918, le lieutenant Walter Flury, aérostier en charge d'observer les combats à la frontière, sera abattu par un aviateur allemand. Son ballon s'étant immédiatement enflammé, on retrouvera le corps du soldat totalement carbonisé. Mais il semble qu'il ait été abattu sur le coup par un des projectiles. Un monument commémore ce funeste événement.

Le col des Rangiers sera encore au coeur de la mobilisation de l'armée suisse en 1939. N'ayant pas perdu son intérêt majeur, le col sera fortifié par des ouvrages antichars. Le fort du Chételat est construit ainsi que sont contre-fort dans le massif du Gy, tandis qu'un autre est creusé à Plainbois. Tous ces ouvrages ont été progressivement déclassifiés à la fin des années nonante. Une association s'est constituée afin de sauvegarder ce patrimoine militaire. On peut d'ailleurs visiter le fort du Chételat.

Le col des Rangiers sera une dernière fois célèbre. Ainsi, le 30 août 1964, le conseiller fédéral Paul Chaudet et une délégation militaire seront fortement chahutés par des manifestants, sur fond d'indépendantisme jurassien et d'opposition à la place d'arme des Franches-Montagnes.

Sources

Dictionnaire historique suisse
La Sentinelle des Rangiers, "Pro Jura", deuxième édition, juillet 1942

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